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 Mon rapport à l'alcool et aux drogues

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3 participants
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Asylia
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Asylia


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MessageSujet: Mon rapport à l'alcool et aux drogues   Mon rapport à l'alcool et aux drogues Icon_minitimeLun 27 Nov - 14:04

Bonjour à toutes,

Ca fait quatre fois que j'écris et réécris ce topic sans en être satisfaite. Je vais tenter de ne pas m'éparpiller cette pour cerner le véritable problème.

Je vous ai déjà parlé de la relation de dépendance qui me suit avec divers médicaments antalgiques très puissants. Cela fait maintenant quatre ans que je suis dans cette spirale et même si j'ai des hauts et des bas, je suis loin d'être sortie d'affaire ; après 4 mois d'un sevrage qui me satisfaisait, je suis retombée il y a un mois de cela, sans trop de raison. J'ai réussi à me reprendre assez "rapidement" (3 semaines) et je suis plus ou moins dans une nouvelle période de sevrage actuellement. Je n'ai jamais vraiment réussi à m'en sortir par manque de soutien et de volonté surtout, quand je me disais que je devais arrêter, au bout d'à peine un jour de sevrage, je me disais "C'est pas arrêter que je veux, ce serait n'être jamais tombée là-dedans. Et de toute façon, je sais que je n'y arriverai pas." Comme vous pouvez le voir niveau psychologique tout me destinait à ne pas réussir. Les sevrages que j'ai réalisés étaient plus ou moins "forcés" : je n'avais pas accès aux médicaments que je prenais ou je n'en avais tout simplement plus. Cependant, mon sevrage que j'estimais réussi était parfaitement volontaire, motivé, et j'essaie de relativiser en me disant que ce n'était qu'une mauvaise passe.
Il y a quelques jours, j'y ai réfléchi encore un peu. J'ai cherché les départs de cette dépendance, et j'en ai trouvé deux : l'intérêt et les ressentis. L'intérêt ? J'ai l'impression que j'ai envie d'attirer l'attention sur moi grâce à cela, même si je n'en parle que très très peu à mes proches (par honte essentiellement, et par peur de ne pas être prise au sérieux). Inconsciemment, j'ai l'impression que ça me donne un "truc en plus" même si c'est hyper négatif. En contradiction, je suis une personne qui a assez confiance en elle, sur pas mal de points...
Et les ressentis. Les émotions. Les médicaments que j'ai pris sont des anti-douleurs puissants, et les effets qu'ils apportent à une personne "saine" sont assez particuliers, et c'est surtout le genre d'impression de planer que j'apprécie. A côté de ça, il y a de nombreux effets secondaires qui me font regretter à chaque fois que j'en prends.
Et c'est pour cela que je me suis vraiment motivée à arrêter cette fois-ci.

Remise en question ce week-end, finalement. Pourquoi ? Parce que le nouveau délire arrivé dans ma vie, c'est l'alcool. J'ai pris une première grosse cuite (mais vraiment violente) au mois d'août, à l'anniversaire d'un ami. J'étais tellement mal le lendemain que j'ai très bien compris que ce n'était pas pour moi et que je me satisfaisais assez bien à mon niveau avec les médicaments. Et en réalité ça n'a pas vraiment suffi puisque j'ai refait plusieurs soirées depuis où j'ai CHAQUE FOIS fini complètement HS.
J'étais en week-end de formations avec l'association dont je fais partie à la fac. On avait des groupes de travail tout le samedi et le dimanche à partir de 9h30, et une soirée le samedi soir. J'ai répété tout le samedi à mes potes (on est partis à cinq) que je ne comptais pas boire etc (et de toute façon dans ce genre d'événements pour des raisons légales les organisateurs ne sont pas autorisés à délivrer de l'alcool à des mineurs). Un de mes potes, qui me connaît bien car j'ai déjà fait des soirées avec lui, m'a dit "Ahaha on en reparle dans deux heures". Et donc bien entendu je vous laisse imaginer ce qui s'est passé : j'ai bu trop et trop rapidement, en plus de la fatigue et du fait d'avoir très peu mangé dans la journée. Donc forcément, ramenée en vrac par mes potes au gîte à trois heures du matin, et même si au réveil je me sentais assez bien (avec la pratique on apprend à boire beaucoup d'eau aussi dans une fin de soirée xD) je me suis mise à réfléchir aussi. J'en parlais avec mon pote et je lui ai dit très clairement qu'en fait, moi en soirée c'est tout con : si on me donne à boire en "illimité", après le premier verre je ne m'arrêterai plus tant que je ne serai pas complètement ivre. Et c'est exactement ce qui résume ma façon de vivre en soirée, j'ai beau dire à chaque fois que je bois peu ou pas du tout, finalement à chaque fois je ne me pose plus la question une fois sur place. J'ai beau regretter plus ou moins chaque matin, j'adore les effets de l'alcool en grande quantité sur le coup, dans l'ambiance de la soirée, j'ai envie de dire que "je me sens vivre" dans ces instants.
J'ai l'impression que ces deux problèmes n'en sont qu'un, finalement. Je ne suis pas dépendante aux médicaments ou à l'alcool mais aux effets, aux sensations qu'ils procurent. Je dirais presque que je n'arrive pas à m'en empêcher, que j'ai presque perpétuellement besoin de cela. C'est bête à dire mais j'ai l'impression de faire n'importe quoi avec ma vie à cause de ça, j'ai 17 ans et autre chose à faire, même si je sais faire la part des choses entre être sérieuse et m'amuser certains soirs j'ai l'impression de gâcher pas mal de choses (toujours la première par terre en soirée, et là je vous cache pas qu'on est lundi et je n'ai toujours pas retrouvé ma dignité face à samedi xD).

J'ai déjà songé à aller voir un addictologue concernant mes problèmes de médicaments essentiellement mais je n'ai jamais réussi à franchir le pas. Ce n'est pas faute d'avoir essayé : j'avais même pris un rendez-vous, que j'ai finalement annulé car je ne me sentais pas la force d'y aller. Plus j'y pense, plus je me dis que je n'arriverais pas à en parler au moindre médecin, en fait : honte, peur du jugement, angoisse... De plus je n'ai pas moyen de rembourser la moindre consultation médicale. Et en fait, mon indépendance voudrait que je réussisse plus ou moins seule aha.

Que pensez-vous de tout ça ? Je relativise énormément en écrivant tout cela en fait. Je sais très bien que j'ai un problème avec les médicaments mais je n'arrive pas à cerner si j'ai un réel problème avec l'alcool ou si finalement c'est juste ma façon de "m'amuser".

Désolée de la longueur, du racontage de vie total, du manque d'une question réelle, de pas mal de choses aha
Merci de vos avis  I love you
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MessageSujet: Re: Mon rapport à l'alcool et aux drogues   Mon rapport à l'alcool et aux drogues Icon_minitimeLun 27 Nov - 15:17

Bonjour !

Alors déjà, j'avais suivi tes problèmes d'addiction aux médicaments mais je ne me sens vraiment pas habilitée pour en parler, je ne veux pas dire de bêtises alors je vais rester sur ce que je maitrise le mieux (c'est bizarre dis comme ça mais tu comprends l'idée) : l'alcool.
J'ai pris ma première grosse cuite en Première, j'avais 15 ans à ce moment là. J'avais un "talent" assez particulier qui faisait que je pouvais boire énormément et quand je savais que mes parents venaient me chercher, je redescendais immédiatement et très facilement ce qui étais assez pratique. Mais avec le temps, quand mes parents ne venaient plus me chercher le soir, j'ai fini par perdre cette capacité de me contrôler, tout simplement parce que je buvais beaucoup plus et beaucoup plus vite. Et un jour (ou plutôt une soirée), j'ai vraiment rien contrôlé du tout, à tel point qu'à un moment donné je me suis effondrée par terre, sans pouvoir bouger. Je me suis levée le lendemain sans aucun souvenir après cette chute.
Les soirées qui ont suivi (dont le nouvel an), ont été horribles : j'étais incapable de boire une seule goutte d'alcool, j'étais dégoûtée, même l'odeur me répugnait. Ça a duré quelques mois.
Le manque d'une personne en particulier a fait que j'avais énormément de mal à rester sobre en soirée, l'alcool me permettait même d'avoir l'impression qu'il était avec moi, que je pouvais lui parler. Alors forcément, j'ai commencé à avoir envie de faire des soirées tous les soirs, une bouteille à la main, ma tristesse dans l'autre et de pouvoir la noyer l'espace de quelques heures. C'était devenu une obsession, que je faisais passer pour une simple envie de m'amuser. Mais je m'inquiétais pas plus que ça parce qu'étant en prépa, la probabilité que je sorte était faible, et étant mineure, de me procurer de l'alcool encore plus.
Quand j'ai fini par oublier la personne en question, j'ai démarré une "cure de bonne santé", en interne, avec moi-même : plus de soirées interminables, plus d'alcool.
Est ce que j'ai vraiment besoin de préciser que je l'ai tenu une semaine à peine? J'ai passé l'été à faire des soirées, mais tout le monde buvait, alors ça passait. Je tenais bien, j'étais heureuse, bref, je ne voyais plus le problème.
Je voiyais dans l'alcool la possibilité de fuir une situation qui me déplaît, voire de la déformer, de la contrôler, d'en parler, de me libérer.  
Je ne dirais pas que j'ai un problème avec l'alcool, mais un problème avec quelqu'un qui fait que, j'ai besoin de l'alcool en soirée : je ne sais pas si c'est mieux mais j'arrive à passer outre sans trop de difficultés. Après, je suis lucide, je sais que je ne pourrais pas m'en passer trop longtemps : tant que ça n'ira pas mieux avec lui, j'aurais besoin de boire. Et le fait d'être claire avec ça, de le savoir, d'essayer de résoudre la situation, ça me permet de relativiser parce que je sais que je peux me contrôler. J'ai pas mis longtemps à comprendre que j'ai commencé les soirées "fortes en alcool" quand je n'allais pas bien. Ce n'était pas un hasard.
J'ai raconté ma vie, mais juste pour que tu puisses avoir un témoignage concernant l'alcool et comparer avec ta conception : je ne me sens pas dépendante, addict, mais je sais que j'en ai régulièrement besoin pour aller mieux. Mais, je sais aussi que quand ça ira vraiment mieux, je n'aurais pas de mal à me détacher de cette conception de l'alcool comme fuite et non comme amusement, comme il devrait l'être.
Je pense que tu es un petit peu dans la même chose, le fait d'avoir envie que les autres s'occupent de toi, l'alcool, en désinhibant permet de se livrer un peu plus, d'être plus écouté qu'en temps normal. Il s'agit de trouver l'équilibre entre boire pour s'amuser et boire pour s'oublier, la deuxième solution n'est pas forcément la meilleure, elle ne l'est que temporairement et ne vaut vraiment pas le coup de s'y abimer la santé. En soirée, oui, dans la vie de tous les jours, il ne faut jamais commencer.

J'espère ne pas avoir été trop longue, mais ça m'a fait du bien d'en parler un peu aussi, mais voilà, je pense que concernant l'alcool, tant que tu as conscience de tes limites et que tu sais que tu peux te contrôler, ça reste sans répercussions, à toi de voir où est-ce que tu en es par rapport à tout ça !
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MessageSujet: Re: Mon rapport à l'alcool et aux drogues   Mon rapport à l'alcool et aux drogues Icon_minitimeLun 27 Nov - 15:28

Et j'ai aussi oublié ! Tu peux peut être te rendre dans une maison des jeunes; il y en a dans toutes les grandes villes, les rendez-vous sont gratuits et tu pourras y trouver de l'aide concernant les médicaments surtout...
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MessageSujet: Re: Mon rapport à l'alcool et aux drogues   Mon rapport à l'alcool et aux drogues Icon_minitimeLun 27 Nov - 18:52

Merci beaucoup pour ton témoignage @liloup64 , vraiment ça me réconforte un peu parce que je sens qu'on est sur la même longueur d'onde de ce côté là et j'ai l'impression que du coup c'est moins un problème que ce que je pensais aha. En fait niveau limites c'est assez étrange, je m'arrête quand je ne peux vraiment plus avaler un seul verre (et c'est dangereux si je n'ai pas quelques potes à proximité, parce que à telle heure non je n'ai plus soif, et finalement 15 minutes plus tard je pourrais boire une bouteille entière xD). Pour te donner un exemple, à ma soirée de samedi, aucune idée de quelle heure il était et de combien j'avais bu, je somnolais sur une table, je regardais mon verre vide, je me sentais très moyen ; je me suis dit "allez j'arrête là". Et en fait, j'ai eu l'impression que j'étais encore "trop normale" ; du coup 2 secondes après mon "J'arrête là" je me suis fait "Allez non, un dernier verre, et ce sera le bon". J'ai donc bu ce verre et en effet après j'ai eu l'impression d'avoir atteint mon extrême limite, je me suis traînée jusqu'au bar pour demander un verre d'eau et j'ai eu du mal à le terminer donc j'ai senti que c'était fini aha. Pour la vanne, un de mes potes m'a demandé si je voulais encore un punch, mais j'avais encore la présence d'esprit pour lui dire non xD  En fait j'en ris un peu mais en fait je me "rassure" de cet épisode, je suis en galère un peu pour l'expliquer mais j'ai l'impression que même inconsciemment quand j'atteins ce que je sens être ma limite pour la soirée, ivre ou non je saurai dire non. Je sais pas si tu vois ce que je veux dire par là mais en en reparlant avec le gars en question il m'a dit que sa blague était aussi un genre de "test" pour voir jusqu'où je pouvais aller (bien sûr il ne m'aurait pas donné le verre en question, mais c'était surtout pour voir niveau mise en danger etc, je sais pas trop si je m'exprime correctement c'est ultra compliqué aha).
En fait je connais mes limites et je les repousse un tout petit peu à chaque fois, avec l'habitude, l'adaptation de mon corps, etc. A chaque fois j'ai des micro-moments de lucidité où j'arrive à me dire que j'arrête de boire et que je me limite à de l'eau, et je profite de ces moments pour en informer les gens qui m'accompagnent pour qu'ils "surveillent" un peu tu vois ce que je veux dire ?
Enfin tout ça pour dire que justement je choisis toujours les personnes avec qui je sors, JAMAIS je n'aurai l'idée d'aller toute seule à une soirée où on a alcool "illimité" comme ma soirée de samedi parce que je sais que mon indépendance fera que je ne m'arrêterai pas avant le coma. xD

En tous cas merci encore pour ton témoignage très rassurant et je vais me renseigner pour les maisons des jeunes Smile
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MessageSujet: Re: Mon rapport à l'alcool et aux drogues   Mon rapport à l'alcool et aux drogues Icon_minitimeMer 29 Nov - 23:22

Intéressant témoignage @liloup64 pour aider @Asylia !
C'est toujours difficile d'aider une personne quand on ne vit pas la "même" situation...
En tout cas, je pense vraiment que tu devrais en parler, ça te ferais du bien. En plus tu dis avoir besoin d'aide et d'attention, donc ça ne te ferait pas de mal. Tu devrais reprendre un rdv là où tu l'avais annulé...
Ou bien comme le disais liloup64, aller voir les maisons des jeunes !

Et surtout... Je suis là, même si c'est juste pour parler, pleurer sur mon épaule, je m'en fout, t'as pas à avoir de honte avec moi, tu le sais maintenant... Wink
Ah et aussi, tu ne seras pas jugée, car ce sont des professionnels, et ils sont là pour ça, ils ont l'habitude ^^
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MessageSujet: Re: Mon rapport à l'alcool et aux drogues   Mon rapport à l'alcool et aux drogues Icon_minitime

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