Je crois que je suis en dépression...

Salut les filles, j'aimerais vous parler de ma vie en ce moment...

Je crois que je suis tombée en dépression...

Ça a commencé l'année dernière, comme je ne savais pas quoi faire les conseillères d'orientation m'ont envoyée en LEA (langues étrangères appliquées en anglais/espagnol). J'avais le pressentiment que ça allait très mal se passer, et cela s'est effectivement confirmé... Depuis la rentrée, je vis un véritable enfer... Je déteste les cours que l'on fait, j'ai l'impression d'être prise pour une (excusez-moi pour le terme) conne. De plus, je suis dans une petite fac, les classes sont petites, et les gens... Mon Dieu, les gens... Ce sont tous des "étudiants" qui viennent faire le bazar, ils répondent aux profs, critiquent tout ce qui bouge, déclarent de véritables engueulades en plein cours... Et les professeurs qui ne font rien, ils se laissent marcher sur les pieds, ça en devient invivable à certaines heures, alors que nous somme à la fac, nous somme tous majeurs...

Toujours est-il que j'ai très très mal vécu tout ça... Au début je pensais que c'était ma première fois dans une université, que c'était normal, la séparation avec mes amies a été très difficile. Cependant, ça s'empire de jours en jours, je sèche les cours, je ne révise plus, je suis en totale chute libre, plus rien ne m’intéresse. Moi qui allait toujours au cinéma les mardi soirs, je n'y vais plus, alors que c'est ma passion, ma vocation...
Je ne veux plus passer de temps avec ma famille, je ne veux plus sortir, je brasse des idées noires toute la journée, je commence à haïr tout le monde, j'en viens même à être très méchante et invivable moi aussi... Je suis actuellement en pause dans ma formation pour le permis, mes parents ont cru que c'était parceque j'avais un peu de mal et que c'était juste une question de temps, qu'un break me ferait du bien. Or, je n'y arrive pas car je suis crevée, mentalement et physiquement, je n'ai aucune volonté...
Je passe plus de deux heures dans les transports par jour pour aller jusqu'à cet enfer et ça me fatigue, je ne pense qu'à dormir puisque je ne dors que très peu maintenant. Je me suis réfugiée dans un jeu en ligne qui me bouffe...

Je réponds rarement aux messages que l'on m'envoie, même si ce sont mes meilleures amies... Excepté une pour qui je ferais tout, et sans elle, je n'imagine même pas ce que je serais actuellement... Bon, vous l'aurez peut-être deviné, je suis amoureuse d'elle, et nous somme très très proches l'une de l'autre... Je pleure tout le temps, dans le bus en sortant des cours, le soir dans mon lit, quand je vais voir cette fameuse amie... Elle m'a avoué qu'elle s’inquiétait pour moi, que ce n'était pas normal de me voir dans cet état... A la fac j'ai rencontré deux adorables filles qui sont devenues des amies, mais une s'en va bientôt dans une autre université et je ne pense pas que je vais pouvoir tenir le coup encore longtemps... J'ai déjà appelé plusieurs universités pour changer, mais aucune ne prends en cours d'année...

Ce matin, c'était la goutte d'eau. On avait carte blanche pour faire un exposé oral de cinq minutes en français, lorsque ça a été mon tour, j'ai mis du temps à démarrer car j'ai stressé, puis un groupe s'est mis à se foutre de moi. Je suis restée tétanisée devant tout le monde, je me suis retournée dos à eux et j'ai caché mon visage... La honte totale, j'entendais tous les rires, la professeur me regardait de haut et ne disait rien. J'ai dû attendre de longues secondes avant de me décider à revenir à ma place, honteuse, je me déteste, je suis la première à dire que je m'en fou du regard des autres et pourtant dès que je peux faire mes preuves, je me dégonfle... Le pire, c'est que j'étais super motivée, j'avais choisi le cinéma, j'avais enfin un petit rayon de soleil entre ces cours horribles pour me motiver sur quelque chose que j'aime et patatra...

Je sature...

De plus, j'ai appris que mon père entretenait une relation avec une autre femme que ma mère en lisant des messages que je n'aurais jamais dû voir... J'ai le moral au plus bas ces temps-ci...

Je ne sais pas quoi faire...

Désolée pour le pavé...

Je m'effraies moi-même, je me surprends à penser au suicide...

Coucou Dinau,


J'ai vécu une situation très similaire à la tienne: Entrée à la fac, je ne supportais personne, mauvaise ambiance, puis je me renfermais sur moi-même, ne répondais à personne à part mon copain, pleurait tout le temps, etc etc.

Le premier conseil que je peux te donner même si c'est difficile : Fais toi aider maintenant. Parce que plus tu attends, plus tu t'enfonces, et plus c'est dur d'en sortir. J'en ai fait les frais et crois moi je regrette de ne pas avoir écouté mon copain plus tôt qui me disait d'aller voir le médecin pour me faire aider. Je sais que c'est très dur, parce qu'on a pas envie d'en parler, surtout si tu connais bien le médecin (médecin de famille ou quoi)... Mais vraiment ça peut t'épargner beaucoup de souffrances.
Je te conseille en premier lieu d'aller voir un médecin car il pourra t'orienter vers un psy, ça évitera de choisir à l'aveuglette. Je ne peux pas trop me prononcer en faveur des centres médico-psychologiques (qui sont gratuits), car j'ai eu une mauvaise expérience là-bas. Si tu veux des détails, demande moi.

Deuxième point: Ta famille est là pour toi. Même si, comme tu l'as mentionné, c'est visiblement houleux entre tes parents s'il y a adultère... Et se cacher, faire semblant, te renfermer, ça ne t'aidera pas, bien au contraire. Surtout si tu penses au suicide... Il vaut mieux que tu leur dises que tu vas mal, pour pouvoir venir chercher du réconfort auprès d'eux dans ces moments là.
Alors oui c'est DUR. Je suis entièrement d'accord, moi j'ai mis un an avant de dire à ma mère que j'étais en dépression, je suis restée cachée un an et je me suis rendu compte qu'en fait ça n'avait fait que m'enfoncer. Et pourtant, je me souviens, pour moi il était hors de question que j'en parle, je me sentais rejetée, seule, incomprise. Mais je t'assure qu'à partir du moment où j'en ai parlé à ma mère, les choses ont commencé à bouger pour de vrai. Elle m'a aidé à chercher un psy, elle appelait des médecins, elle m'accompagnait toujours aux rendez-vous, elle a été très présente et ça m'a vraiment aidé, même si au départ je voulais mener ce combat seule (tu ne peux pas).

Troisième point: Il y a des numéros que tu peux appeler si jamais ça ne va pas. C'est anonyme, gratuit, et ça peut te sauver si tu es en détresse. [visiblement je ne peux pas poster de lien alors je te met le nom d'un des sites : Suicide écoute, et le numéro est 01 45 39 40 00]


Bon, je pense avoir fait un tour global, ce qu'il faut retenir c'est que l'accompagnement thérapeutique avec un psychologue, psychothérapeute ou psychanalyste selon tes besoins est nécessaire pour t'aider. Le psychiatre peut également, mais attention avec la prescription de médicaments. Si tu veux mon expérience avec les médocs, demande moi également (parce que si je raconte tout ici ça va faire un sacré pavé). Plus vite tu seras prise en charge, plus vite tu vas guérir et t'en sortir. Et tu verras ça changera ta vie.


Des bisous, du courage, et MP si jamais tu veux parler, n'hésite surtout pas.  


Flocon

Bonjour, désolée pour le temps de réponse !

Je suis rassurée de voir que des personnes peuvent me comprendre et m'apporter leurs réponses ou me faire part de leur "expérience"...
Nous avons eu les RDV semestriels à la fac, et j'ai pu évoquer vaguement mes soucis, la professeure (très gentille d'ailleurs) m'a inscrites pour voir des psychologues scolaires gratuits.

J'aimerais en parler à mes parents, enfin je ne sais pas... Ma sœur est actuellement en réussite dans ses études, elle a surmonté ses difficultés et mes parents en sont très fiers, alors que parallèlement je m'enfonce et ne fout plus rien... Je n'ai pas envie de gâcher leur enthousiasme, c'est pourquoi je me fais petite, puis ils comprendraient rien...
Mais de la même manière que toi je peux en toucher 2-3 mots à ma mère, elle est beaucoup plus calme et compréhensive que mon père ? Je vais y réfléchir !

Merci pour les liens et numéros, j'y réfléchirai également...

Merci infiniment pour ton message, je viendrai te contacter en PV pour les infos, lorsque j'aurai plus de temps, les périodes de fête me prennent tout...

Encore merci beaucoup, je suis contente, rien qu'un message comme le tient ça soulage !

Bonnes fêtes de fin d'année !

Par expérience je sais que la fac peut être difficile car on est totalement livré à nous même et c'est chacun pour soi. Les prof en ont rien à faire de gérer les étudiants parce que l'on vous considère comme adulte,c'est à vous de vous donner les moyens et ça donne beaucoup d'élèves qui abandonne car il ne supporte pas le rythme.
Si ta filière ne te plais pas je te conseil d'arrêter et vu ton moral d'aller en clinique pour te ressourcer. Je l'ai fait il y a un an pour anesthésie émotionnelle et ça m'a fait un bien fou,force toi à prendre soin de toi pour toi et non pour les autres afin de ne pas sombrer,fixe toi des objectifs (même tout bête) et à la fin de la journée tu regarde ceux que tu as reussi à atteindre,chaque objectif atteint c'est une victoire.
Tu peux également réfléchir à un projet professionnel, à ce que tu veux vraiment. Tu dis être passonnée par le cinéma, renseigne toi pour une facture d'audiovisuel ou des formations en rentrée décalée.
Jespere t'avoir un peu aidée bisous et fais attention à toi
Fais du sport également, c'est un très bon anti depresseur.