Bonsoir les filles,
Encore une fois je me tourne vers vous car le forum est pour moi un peu comme une meilleure copine, et là je suis face à un dilemme...
Pour commencer, j'ai eu une (même plusieurs) périodes difficiles dont pratiquement personne ne connaît l'existence. J'ai commencé à me faire du mal (scarifications), à ne plus manger, puis à engloutir des quantités faramineuses de nourriture en quelques minutes. J'ai consulté un psychologue, j'ai même changé totalement de vie, mais après tout ce genre de chose ne vous quitte jamais réellement.
Cette année à la fac, j'ai rencontré Clémence. D'apparence superficielle, j'ai tout de même su immédiatement que nous allions être amies. En effet, les marques sur ses bras et son rapport conflictuel à la nourriture m'ont tout de suite sauté aux yeux, et comme on dit "qui se ressemble s'assemble". J'ai été attirée par elle parce que je savais que dans le fond on se comprendrait, et consciemment ou non c'est ce que l'on recherche chez nos amis : de la compréhension et des points communs.
Bref, toujours est-il que même difficilement, je m'en sors, j'arrive plus ou moins à contrôler mes "pulsions" boulimiques et à même si je chancelle en ce moment, j'essaie de garder un mode de vie relativement sain qui m'éviterait toute dégringolade. Mais voilà, elle, elle s'enfonce. Encore et encore. Non seulement elle ne parvient pas à manger correctement, mais en plus elle alterne les périodes "je mange énormément" et "je ne mange rien", et elle se fait vomir trous les jours. Elle fait la fille forte comme ça, mais en vérité elle est tellement fragile... Je sais qu'elle souffre énormément, et j'aimerais l'aider à s'en sortir.
J'en viens donc à ma question majeure : comment aider une boulimique quand on l'est soi-même ?
Je ne peux pas lui dire ce que les gens qui ne comprennent pas nous dise toujours: "Arrête ça, c'est pas bien", "Ne te fait pas tant de mal ça ne va pas t'aider à t'en sortir", etc.
Lorsque que l'on a vécu la situation, on sait que ça ne fonctionne pas comme cela. On sait que c'est une addiction, et que toutes les paroles du monde n'y changeront rien. On sait que la seule personne qui peut décider de nous aider, c'est nous-même. Et puis on a tendance à s'isoler, à se renfermer, à en vouloir au monde entier... Ce qu'elle fait.
Mais je voudrais vraiment l'aider à se sentir mieux, seulement je ne sais pas vraiment comment faire.
J'attends vos avis