Merci les filles pour votre soutien. Liloup, l'histoire de ta mère et de ta famille en général est touchante, ça n'a pas du être facile a vivre... Mais dans la précipitation j'ai du mal m'exprimer. Les réalités de la vie font que mon service civique m'engage, comme un emploi, a être présente là-bas à temps plein. Je ne peux donc pas rentrer voir ma grande tante de son vivant, c'est impossible malheureusement... Je parlais plutôt de ma présence à son enterrement, voir la voir avant pour "me rendre compte"... Mais je parle de voir son corps, pas de la voir elle... Car c'est très important pour moi. Je sais que j'ai été "toute sa vie", son pilier, son bonheur, et elle a été le mien... Il n'y aura pour ainsi dire personne à l'enterrement, la famille qu'elle avait a disparu avant elle, et ce n'était pas une personne très très entourée. Et pour moi être à l'enterrement, c'est comme l'accompagner, le dernier au revoir indispensable... Même si je préfèrerais qu'elle se requinque, qu'elle attende que je revienne dans 5 mois et qu'on puisse se voir AVANT la chose... Mais l'avenir est trop floue, comment savoir...
Etant donné que ce n'est "que" ma grande-tante, aux yeux de la loi et de la société, elle n'est pour ainsi dire personne vis à vis de moi, je ne suis pas sur d'avoir le droit d'avoir des jours de congés supplémentaires pour évènement exceptionnel pour elle... Et est-ce que j'aurais le courage de faire 9h de route allé en portant mon chagrin, lui dire au revoir avec un frère qui risque de tout gâcher, puis revenir en 9h avec encore plus de chagrin... Au fond je sais pas, j'sais plus. J'ai loupé un seul enterrement dans ma vie d'une personne pas si proche que ça et je sais que je l'ai toujours regretté. Alors mon instinct me dit que si ça devait arriver, je dois y aller, même si je dois prendre sur mes congés, même avec la route... Je ne sais pas. Je pense beaucoup à elle. En même temps si je la revoyais, même lucide, je ne pourrais plus lui parler... Je la rendrais trop triste d'évoquer des choses passés. Elle est déjà assez malheureuse comme ça. Je n'ai pas envie de raviver les plaies juste avant qu'elle parte... J'aimerais juste qu'elle puisse voir mon visage une dernière fois, comme ce qu'elle a le plus aimé au monde avant de partir... Mon visage, celui de mon père, et de mon frère. J'ai les boules là.